Les insaisissables italiens

Un bras de fer oppose le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini aux autorités européennes. Depuis plus d’une semaine, il garde en otages cent dix-sept réfugiés sur le pont du garde-côtes italien Diciotti, où ils sont exposés à tous les temps. Finalement, le navire est à quai après avoir obtenu l’autorisation de pénétrer dans le port sicilien de Catane, mais pas de débarquer les réfugiés, à l’exception de 27 mineurs non accompagnés à la suite de l’intervention d’un procureur italien qui est monté à bord.

Mattarella a tout faux

Le président de la République Sergio Mattarella a jeté de l’huile sur le feu ! La nomination de Carlo Cottarelli au poste de premier ministre n’a pas convaincu les marchés et les électeurs. Le spread des taux italien et allemand à dix ans a bondi, et les sondages annoncent une forte progression du score de la Ligue. Il n’obtiendra pas la confiance au parlement et ne pourra pas faire adopter le budget 2019 comme il en rêve naïvement. L’opération du président de la République renvoie à l’épisode Mario Monti, qui a finalement échoué, à ceci près que celui-ci disposait d’une … Lire la suite

Italie, une fuite, une bombe…

Luigi Di Maio, le leader du Mouvement des 5 étoiles, n’a pas mâché ses mots : s’il parvenait à un accord avec Matteo Salvini de la Ligue, « ce serait une bombe ». On le conçoit aisément à lire le projet du document de 39 pages qui lundi dernier encore résumait leur accord. Un magistral scoop du Huffington Post Italia, qui  remet les choses à leur place. L’accent était mis sur le M5S mettant de l’eau dans son vin pour accéder à tout prix au pouvoir, comme si il allait durablement rentrer dans le rang.

À Rome, un moindre mal pour l’instant

L’arrivée au pouvoir en Italie de la coalition formée par le Mouvement des 5 étoiles et la Ligue va entrainer l’Union européenne, qui décidément accumule les épreuves, dans une seconde phase de sa crise de longue durée. Il n’est certes pas question pour les dirigeants des deux formations de rééditer l’épisode de la victoire de Syriza et de ce qui s’en suivi, mais leur attitude ne revient-elle pas à reculer pour mieux sauter ?